« Dedans Dehors, première impression » a eu pour objectif de sensibiliser les personnes détenues et les PPSMJ (Personnes Placées Sous-Main de Justice) à l’art et à la création artistique. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de rendre l’art plus accessible et légitime aux personnes incarcérées et de leur donner l’occasion de découvrir leur potentiel créatif.
Depuis 2015, différents ateliers autour du masque ont été menés au Centre pénitentiaire d’Aiton et à la Maison d’arrêt de Chambéry par Sandrine Lebrun, Lucy Watts artistes-plasticiennes et Stéphanie Migliorini, comédienne. Le site Dedans-dehors.fr réunit les photographies performatives réalisées pendant les ateliers de créations avec les personnes détenues. Il permet également de partager les dispositifs abordés. Ces différents projets ont tous été réalisés en lien avec les oeuvres des collections des musées et parfois même avec l’intervention des médiateurs du musée des Beaux-arts de Chambéry.
“Cette année a été une doublement nouvelle expérience : d’une part avec le public, composé de personnes en milieu ouvert, accompagnées de leurs familles et de leurs enfants. D’autre part, le projet a pris place aux Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau : une maison d’écrivain, un lieu de mémoire.
L’idée était donc cette fois de sensibiliser non pas à une œuvre picturale, mais à une mémoire ; De rendre sensible l’expérience du moment, à travers un parcours mêlant découverte de la maison et du jardin avec une visite théâtralisée, et pratique plastique. Le lieu est lui-même un lieu sensible : lieu de jeunesse et de formation de Rousseau, c’est celui de la découverte de soi par l’expérience et par la connaissance.
Hors du temps, éloigné du centre-ville, et plongé dans la nature, le lieu a permis d’ouvrir un moment hors du quotidien ; L’intervention de Stéphanie Migliorini, incarnant Mme de Warens, la compagne de Jean-Jacques Rousseau, pendant la visite de la médiatrice, a renforcé ce sentiment de s’extraire du temps présent. Les ateliers plastiques ont enfin plongé le groupe dans la présence de la nature, entre les motifs floraux intérieurs, et les fleurs du jardin, si chères à Mme de Warens.”
L’équipe du musée les Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau
Le service des musées de la ville de Chambéry intègre trois sites : le Musée des Beaux-arts, les Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau et l’Artothèque.
Composée de trois médiatrices, Anaïs Baillon, Mathilde Essafi et Elodie Morel, l’équipe de médiation du musée propose toute l’année des visites et ateliers auprès de tous les publics. Avec pour mot d’ordre d’être les liens entre l’œuvre et le visiteur, les médiatrices adaptent leur discours, leur projet et leurs propositions pour donner accès au plus grand nombre au patrimoine matériel et immatériel.
Maison d’écrivain dans un écrin de nature, c’est le lieu de jeunesse et de formation de Jean-Jacques Rousseau. Il y a vécu de 1736 à 1742, accompagné de Mme de Warens, qui fut sa compagne et qui fit son éducation. C’est le lieu du bonheur, de la nature, de l’éducation, de l’amour, qui le forgea en tant que grand philosophe des Lumières qu’il sera ensuite.
Intervention à la maison d’arrêt de Chambéry et au Centre pénitentiaire d’Aiton. Deux séances d’ateliers de théâtre et 3 à 5 séances d’art plastique (dessin et sérigraphie) avec une comédienne et deux artistes plasticiennes. Ce travail artistique a permis la réalisation d’affiches et la création collective d’un journal. Ce journal est le lien entre le milieu ouvert et le milieu fermé, entre « le dedans et le dehors » de la prison.
Le projet a été soutenu par :
Le ministère de la Culture – DRAC Auvergne Rhône-Alpes
La Direction de l’Administration Pénitentiaire
Le ministère de la Justice – Service pénitentiaire d’insertion et de
probation de Savoie (SPIP)
La maison d’arrêt de Chambéry
Le centre pénitentiaire d’Aiton
L’Association de Soutien et de Développement de l’action
socio-culturelle et sportive (ASDASS)
Le Chapiteau Théâtre Compagnie